Passer un oral est particulièrement stressant car on se trouve en prise directe avec le jury. Or le niveau d’aisance à l’oral est fonction du niveau de stress. Selon ce dernier, on perçoit de manière différente l’exposé et la situation que l’on est en train de vivre. Ainsi il existe trois niveaux d’aisance à l’oral permettant d’exposer plus ou moins clairement ce que l’on veut dire.
Niveaux d’aisance à l’oral
Je suis coincé dans un tunnel émotionnel car je suis comme au tribunal. Mon champ visuel est très réduit. Je ne perçois que ce que je regarde. Les mots ont du mal à venir et j’hésite. Je me reprends parfois à plusieurs reprises. Les mains tremblent, j’ai une boule au ventre. J’ai même parfois du mal à comprendre ce que je dis ! Je peine à enchaîner les étapes de mon exposé et je cherche à me souvenir de ce que je dois dire. Ainsi, je récite ce que j’ai appris. C’est un peu mécanique mais ça passe.
J’ai conscience de la situation sur plusieurs niveaux. Je suis à la fois acteur et spectateur de ce que je dis et fais. Je suis à l’aise et j’arrive à dire ce qu’il faut et ce qui est attendu. Je fonctionne par automatismes : plus besoin de penser aux étapes de mon exposé. Je peux me concentrer sur mon discours et sur le jury à qui je m’adresse. Je l’observe comme si j’étais en dehors et arrive à repérer les rôles de chacun. Mon champ visuel est élargi et je regarde les membres du jury les uns après les autres comme je le fais avec les élèves.
Je suis en harmonie avec ce que je dis. Je suis aussi à l’aise que face à mes collègues en salle des profs… Je pense et vis ce que je dis. Les mots viennent tous seuls sans avoir besoin de se concentrer. Sans peur ni contrainte, je suis à l’aise. Je n’ai plus à réfléchir à ce que je dois dire : cela vient automatiquement car je « vis » mon discours et mon exposé. Je ne fais qu’un avec ce que je démontre. Le temps n’est même plus une contrainte et l’épreuve orale devient finalement un moment d’échange avec le jury.
