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Etude de doc. 2. Mettre en évidence la continuité des mémoires de la Seconde Guerre mondiale et particulièrement la Rafle du Vel’d’Hiv.

Consigne : après avoir identifié les deux documents, confrontez-les afin de mettre en évidence la continuité des mémoires de la seconde guerre mondiale et les apports du document 2.

Document 1 : Photographie de Charles de Gaulle prise en septembre 1963.

Source : photographie de Pierre Vallier publiée sur le site du journal Le Dauphiné (http://www.ledauphine.com/drome/2010/11/08/un-accueil-enthousiaste-a-valence. Consulté le 13 janvier 2017).

En 1963, le général de Gaulle, en visite sur le plateau du Vercors, se recueille sur les tombes des résistants français fusillés par les Allemands en juillet 1944.

Document 2 : Extrait du discours de Jacques Chirac, prononcé le 16 juillet 1995 lors des commémorations de la Rafle du Vel’d’Hiv.

Il est, dans la vie d’une nation. Des moments qui blessent la mémoire, et l’idée que l’on se fait de son pays. […] Il est difficile de les évoquer, aussi, parce que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français. Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 policiers et gendarmes français, sous l’autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis. […] La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole. Elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. […] […] Rien n’est insignifiant, rien n’est banal, rien n’est dissociable. Les crimes racistes, la défense de thèses révisionnistes, les provocations en tout genre – les petites phrases, les bons mots – puisent aux mêmes sources. […] Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective. Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n’a jamais été à Vichy. Elle n’est plus. Et depuis longtemps, à Paris. Elle est dans les sables libyens et partout où se battent des Français libres. Elle est à Londres, incarnée par le Général de Gaulle. Elle est présente, une et indivisible, dans le cœur de ces Français. ces « Justes parmi les nations » qui, au plus noir de la tourmente, en sauvant au péril de leur vie, comme l’écrit Serge Klarsfeld, les trois-quarts de la communauté juive résidant en France, ont donné vie à ce qu’elle a de meilleur. Les valeurs humanistes, les valeurs de liberté, de justice, de tolérance qui fondent l’identité française et nous obligent pour l’avenir.

Source : site de l’Elysée (http://www.elysee.fr/, consulté le 13 janvier 2017)