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L' échec au CAPES ne s'explique pas uniquement par les épreuves au concours.

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L’échec au CAPES se situe dans l’ensemble de la préparation. En effet, les épreuves ne sont qu’un des moyens de sélection des candidats. Pourtant, bien souvent les candidats pensent avoir échoué car ils n’ont pas le niveau. Or, ils ont tendance à s’éliminer par eux-mêmes tout au long de la préparation. Ainsi, 5 étapes sélectionnent les candidats (et non pas deux !)

Le rapport de jury de la session 2017 du CAPES externe d’histoire-géographie donne des informations chiffrées sur les candidats. Ainsi Sylvain Genevois en dresse un bilan avec quelques graphiques et cartes.

Il est donc possible d’avoir une idée plus précise des moments où les candidats échouent au concours. C’est ce qui est abordé dans cet article.

Echec pour la moitié des candidats à chaque étape du CAPES !

L’admissibilité 2017 en chiffres :

  • 5137 candidats se sont inscrits.
  • 2903 candidats ont été conservés parmi l’ensemble des inscrits. Ainsi, 44% des candidats se sont évaporés !! Les nombreuses inscriptions n’ont pas débouché sur un résultat probant. Cela s’explique par une note éliminatoire ou tout simplement une absence aux épreuves.
  • 1480 candidats ont été déclarés admissibles à l’issue des épreuves écrites.

L’admission 2017 en chiffres :

  • 1496 candidats admissibles. On note un surplus de 16 candidats par rapport aux résultats de l’admissibilité !
  • 1402 non éliminés. 
  • 680 admis sur la liste principale.
  • 28 admis sur la liste complémentaire .

L’échec est relatif

Finalement, entre les inscrits et les admis de 2017, le nombre de candidats passe de 5137 à 680. Autrement dit, vous avez 13,3% de chance de réussir à partir du moment où vous vous inscrivez !

Cependant, si vous remplissez les conditions pour présenter le concours, que vous allez aux écrits et passez toutes les épreuves, alors vous avez 23,4% de chances (2903 candidats pour 680 admis) d’être reçu !

Donc vous avez finalement une chance sur deux à chaque étape du concours. Ainsi, la préparation du concours écarte la moitié des candidats. Les épreuves d’admissibilité écartent à leur tour la moitié de ceux qui restent. Enfin, l’admission ne retient que le nombre de candidats selon les postes à pouvoir.

S’inscrire et venir aux épreuves du CAPES

Mais avant d’en arriver au jury, le concours élimine les candidats à différentes étapes. Déjà à l’inscription : combien sont-ils ceux et celles qui ont oublié la date butoir ou un document… ou alors qui s’inscrivent à un concours alors qu’ils n’en ont pas la possibilité ?

Ce sont des situations démoralisantes : après s’être imaginé dans la réussite, voilà que présenter le concours est impossible. 

Avancer et tenir dans la durée

La chute des candidats se fait également dans la durée. En effet, passée l’euphorie du départ, le naturel revient au galop et la préparation devient secondaire. La motivation fluctuante ne nous pousse pas à travailler quotidiennement sur un concours dont on n’aura les résultats que dans plusieurs mois !

Le concours du CAPES devient alors l’équivalent du test du Marshmallow. En 1976, le psychologue Walter Mischel met au point un test sur la motivation. Il vérifie la résistance des individus face à une satisfaction immédiate. En effet, la motivation de résister permet d’obtenir une satisfaction plus importante mais plus tard.

S’adapter pour passer les épreuves

Les impondérables s’invitent parfois dans cette préparation : grève des transports, épidémie… Ils vous empêchent d’aller suivre une préparation en site, à l’université, au rectorat ou à l’ESPE.

Les impondérables repoussent la date des épreuves, remettant en l’air tout votre planning de préparation. Le candidat est alors comme le sportif qui s’entraine pour une date donnée mais qui doit finalement la reporter. Le moral en prend un coup ! Les candidats de la session 2020 ont du s’adapter face au confinement.

Des candidats sont éliminés le jour des écrits avant même de passer les épreuves pour différentes raisons : panne de réveil, crise d’angoisse, problème de transport.

Même ceux qui viennent sont parfois découragés de voir d’autres candidats écrire, écrire pendant toute la durée de l’épreuve… idem pour les commentaires post-épreuves qui découragent de venir à la suivante !

Tout cela se retrouve également à l’épreuve d’admissibilité. S’ajoute alors le stress de s’adresser à un jury en face de vous, sans avoir la possibilité de vous entraîner ou de faire un brouillon comme se peut être possible dans des écrits.

5 conseils pour réussir au CAPES

Finalement, pour réussir et ne pas connaître l’échec au CAPES, il suffit simplement de suivre ces 5 conseils :

  1. Vérifier les critères pour présenter le concours.
  2. Ne pas oublier de s’inscrire !
  3. Prendre le temps de travailler tous les thèmes.
  4. Avoir le niveau (connaissances, expression, méthodologie)
  5. Se présenter à toutes les épreuves !

Des guides peuvent aider les candidats au concours. Ils permettent d’équilibrer les rôles de chacun des acteurs et d’avancer dans la préparation du concours.