Les « Petits Poèmes en prose » sont au programme du CAPLP pour l’épreuve de Lettres. Ils sont la dernière œuvre de Baudelaire publiée en 1869, un an après sa mort (1868). Ce cours présente l’œuvre avec ses particularités et les objets d’étude dans lesquels elle peut être abordée.
La Bastille par Eugène Galien Laloue (1845-1941), peint en 1925. Gouache, 21.5 x 31 cm. Domaine public.
Petits Poèmes en prose
Le poème en prose est une forme poétique débarrassée de la contrainte du vers : la création d’un rythme s’y accomplit par l’exploration des ressources du langage « usuel ». D’autre part, on y retrouve la création et l’imagination de situations diverses. Ainsi, Baudelaire y aborde différents moments de la vie urbaine marqués par l’imagination et le voyage vers des mondes mystérieux et inconnus.
Les « Petits Poèmes en prose » sont indissociables de l’évolution de la ville de Paris. La seconde moitié du XIXe siècle est marquée par des changements importants dans la capitale : travaux, la révolution de 1848, les classes sociales avec le renforcement de la bourgeoisie… Avec lui la ville devient poétique et la poésie urbaine. On bascule alors entre le connu et l’inconnu, le prosaïque et le poétique de la vie quotidienne.
En outre, Baudelaire part d’une réalité qu’il analyse puis reconstruit. Ainsi, de manière horizontale il relie les sensations entre elles, à des objet, à des paysages. Il en découle une élévation, une euphorie, une extase qui le porte vers les cieux, ou alors un ennuie qui le plonge dans le Gouffre. Cette sensibilité se retrouve dans plusieurs figures de style propres à la poésie en prose mais aussi à Baudelaire et sa synesthésie.
Dans ce cours, vous allez
Disposer de repères pour vous approprier l’œuvre.
Comprendre la particularité de la poésie en prose de Baudelaire.