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suivre des cours pour le capes

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Suivre des cours pour le Capes est indispensable pour qui veut réussir ce concours pour enseigner dans le secondaire. Certains sont obligés d’y aller en tant qu’étudiants. Mais c’est aussi le cas des candidats libres qui veulent les connaissances pour présenter le concours. Mais finalement est-ce vraiment utile ? Ne peut-on remplacer les cours par des lectures ? En fait, derrière ces questions se pose l’enjeu du temps que l’on consacre au CAPES.

En effet, gérer son temps pour le CAPES est essentiel pour qui veut réussir. Or, les emplois du temps à la fac ne sont pas toujours pratiques et aller en cours devient parfois un problème pour certains. C’est le cas de Luke qui s’interroge sur le bienfondé de la question.

Luke se lève très tôt pour aller en cours

Luke a un emploi du temps « pourri » avec des heures de cours pour le CAPES dispersées sur toute la semaine. Aussi, il commence à se poser des questions quant à la préparation du concours. En effet, il a des doutes et se demande à quoi ça sert d’aller en cours pour deux heures de temps.

C’est pourquoi il a vite fait le calcul : levé à 6 heures. Il prend le train à 6h30 (pas de petit-déj’ !) Ensuite il doit attraper un bus pour être à la fac à huit heures tapante. En plus le prof n’est pas un marrant et il commence ses cours à l’heure dite ! Tant pis pour les retardataires.

Comme il est encore tôt, il met son casque sur les oreilles pour se distraire en écoutant de la musique. Le ciel est gris et peu joyeux. Tout comme les autres passagers du train ! Ils sont tous plongés dans leurs pensées et finissent leur nuit, la mine morose. Bonjour l’ambiance ! Bref, il s’isole dans son monde et pense à autre chose.

Pourquoi aller en cours pour le CAPES ?

Aller en cours ça demande du temps pour le déplacement. En plus ils ne sont pas gratuits et la bourse d’étude dont il dispose lui permet tout juste de subvenir à ses besoins… En plus, arrivé en cours, il écoute un prof qui récite un livre… et pendant ce temps il prend des notes bêtement en même temps que tout le monde. Il a l’impression d’être revenu au Moyen-Age quand les religieux faisaient la lecture au chapitre devant tous les autres moines ! Tout le troupeau reçoit la divine information, divine connaissance. Par contre, celle-ci est incomplète car le prof est bavard et il ne tient pas sa progression…

Tout compte fait, Luke se dit qu’il a vite fait de rester chez lui, à lire le bouquin ou à suivre le cours sur internet. En plus il pourrait avoir une nuit plus longue et récupérer de la fête de la veille. Dure est la vie d’étudiant ! Mais est-ce un bon calcul ? Est-ce que Luke ne se trompe pas lui-même dans sa question ? Et d’ailleurs, pose-t-il la bonne question ? En effet, aller en cours pour le CAPES ce n’est pas uniquement écouter bêtement quelqu’un parler. Il y a beaucoup d’autres choses se passent en même temps et s’enchaînent les unes aux autres.

Suivre des cours c'est avoir des connaissances à jour

Le prof met ses cours à jour. De ce fait, il a un recul que les étudiants n’ont pas. En outre, il connaît l’approche scientifique des thèmes qu’il enseigne. Même si ce n’est pas le spécialiste mondial de la question il a quand même fait la synthèse des connaissances pour construire le cours. J’en sais quelque chose. En effet, préparer des cours pour l’Université ou pour Sciences Po, me demandais entre 3 et 5 heures de travail pour 1 heure de cours !

Certes ces connaissances sont disponibles sur Internet et on peut les retrouver facilement. Mais cela prend du temps. Et ce temps est très précieux. Ainsi, un article en ligne estime que nous passons 7h30 par semaine à rechercher des documents

Or ce temps de recherche et de compréhension, vous est offert par le prof ! Pendant que vous étiez en train de bronzer sur la plage, il préparait des cours…  Bref ce temps de recherche, de compréhension et de mise en forme est transféré chez l’enseignant. Ainsi, ce temps gagné peut être mis à profit pour faire d’autres choses : compléter les lectures par quelques exemples biens choisis dans la bibliographie donnée en début d’année… D’autre part, le prof donne des exemples qui peuvent être repris dans une dissertation. En plus c’est l’occasion de poser des questions, de vérifier sa compréhension et de mettre à jour ses connaissances.  

Le risque de ne rien faire

Et donc à trouver un rythme de sommeil sur la semaine. D’autre part, l’excuse du temps de sommeil plus long ne tient pas la route. Le risque de rester chez soi est de « glander » en faisant une grasse matinée. Avec les inconvénients qui vont avec : mal de tête d’avoir top dormi et finalement moins de temps pour lire le chapitre prévu.

D’autre part, rester chez soi c’est rester à proximité des distractions. En effet, rester concentré n’est pas facile quand on dispose d’un portable relié aux réseaux. En plus, se donner un moment de pause plus ou moins long est tentant. Enfin, la proscratination permet de repousser le travail à faire. Et finalement de ne rien faire !

C’est pour éviter ce type de situation que la première étape de la préparation au CAPES consiste à gérer son temps et à prendre de bonnes habitudes.

Aller en cours pour le CAPES oblige à être productif

Aller en cours pour le CAPES implique de suivre des cours. Cette situation demande de mettre en œuvre plusieurs actions. D’abord, prendre des notes c’est faire plusieurs choses en même temps : être attentif, sélectionner l’information, puis la noter. Ces trois gestes mentaux favorisent une meilleure mémorisation qu’une simple lecture.

D’autre part, les temps en dehors des cours sont utiles : discussions avec des camarades, des profs… échanges d’informations. On en donne et en reçoit. Ce ne sont pas toujours celles que l’on veut, mais elles apportent un plus. Enfin, pendant le transport, il est possible de suivre un podcast en ligne ou sur son téléphone (ou ordinateur). En outre, le temps de transport est aussi celui de la réflexion : les idées mûrissent.

Préparer le CAPES c’est entrer dans un monde de compétition par défaut. Les places sont en nombre limité. On court après le temps. On doit mettre à jour ses connaissances et les méthodologies. Bref la compétition se fait face aux autres, au temps et finalement à soi-même. Donc en fait, il est rentable d’aller en cours. Une partie du temps de préparation pour avoir les cours et les informations est simplement transféré chez d’autres.

Finalement la question d’aller en cours pour le CAPES n’est-elle pas paradoxale pour un futur professeur ?