Les concours de l’Education nationale valident des compétences pour enseigner. Or elles demandent de conduire une réflexion pédagogique qui permet de faire émerger une série de composantes pour enseigner. Elles sont alors articulées entre elles aux différents niveaux d’ingénierie pédagogique : la programmation annuelle, la séquence, la séance, le document. Cette réflexion se situe à l’articulation de la didactique et de la pédagogie, cette dernière étant la finalité.
La réflexion pédagogique
Un enseignement commence par une réflexion. En effet, construire un projet d’enseignement demande d’abord de prendre un temps de réflexion pédagogique. Celle-ci porte sur la matière, notamment en lien avec le chapitre enseigné, sur les connaissances à mobiliser ainsi que sur votre motivation. La réflexion s’articule autour de quatre questions : quoi, pourquoi, pour quoi et comment ? Cette première étape est d’autant plus importante qu’elle conditionne les suivantes et pose les composantes.
La réflexion pédagogique aboutit aux composantes. En effet, la réflexion consiste à définir, poser et cadrer les composantes dont on a besoin pour construire la séquence, car elle est une unité d’enseignement. Ces composantes sont les connaissances, les objectifs, les documents etc. Cependant, ces composantes ont des contours flous, fluctuants et influent les unes sur les autres. Ainsi ces objets restent malléables jusqu’à ce que la séquence et les séances associées soient construites et débouchent sur un projet abouti.
C’est pourquoi les manuels scolaires sont un outil intéressant. En effet, ils permettent d’accompagner cette réflexion en fournissant des informations, des exemples, des documents, des mises en œuvre etc. Cependant, les manuels ne sont pas uniquement des modèles qu’il faut copier. Ils apportent en fait des exemples aboutis de réflexions pédagogiques menées en amont d’un cours. En revanche, les manuels apportent de nombreuses informations, ce qui implique de faire des choix et de ne retenir que ce dont on a besoin.