Les épreuves des concours de l’Education nationale demandent de proposer des moments d’enseignements. Ils se situent au niveau de la séquence, de la séance et se terminent par l’exploitation d’un document. Or cette démarche pose la question de savoir si on présente une situation idéelle ou réelle. Autrement dit, doit-on construire un modèle théorique ou alors expliquer une forme de réalité dans l’enseignement ? La réponse est en fait un mélange des deux.
Idéelle ou réelle
Les concours demandent une approche idéelle. Autrement dit théorique. En effet c’est elle qui permet de vérifier la compréhension des compétences pédagogiques et didactiques de la construction des enseignements. Ainsi, la première année du concours consiste à travailler les approches théoriques de l’enseignement. On articule alors entre elles les compétences disciplinaires, méthodologiques et pédagogiques pour proposer des enseignements. Ils sont variables selon les épreuves des concours.
La partie réelle est validée lors de l’année de stage. La seconde année, celle de titularisation, place les candidats face à des élèves. Ils se confrontent alors à la réalité du terrain pour laquelle ils doivent s’adapter. Or il y a un écart entre ce qui a été appris et ce qui est mis en œuvre. Le risque est donc de ne construire des enseignements qu’au regard de cette réalité. Pourtant, il faut quand même rester dans une approche idéelle. En effet c’est elle qui permet de construire ce qui est attendu, quitte à adapter ensuite les enseignements selon le profil des élèves.
Une production idéale. Les épreuves posent un cadre théorique dans lequel le candidat doit déployer la construction de son enseignement. C’est l’approche idéelle : elle décline une partie de la didactique et de l’approche scientifique de la discipline. Mais cette approche devient réelle face aux élèves et il faut résister à la tentation de construire ses cours uniquement par rapport à cela. C’est pourquoi, la construction idéale articule l’approche idéelle et la réalité du terrain. Ainsi le cours idéal correspond à une mise en œuvre dans la réalité telle qu’elle a été conçue. Il faut donc fusionner les deux approches, idéelle et réelle, pour atteindre l’enseignement idéal.
