Cours & Concours
bachoter
De nombreux candidats ont tendance à bachoter avant les épreuves du concours. Cette démarche est inutile et masque l'essentiel.

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Avec la proximité des épreuves, les candidats ont tendance à bachoter. Il s’agit alors de travailler le maximum de sujets en espérant ne faire aucune impasse et en croisant les doigts pour « tomber » sur un sujet déjà préparé. Ainsi, bachoter c’est construire une maison de paille. Or il faut avoir un travail de fond, sérieux et méthodique. Car l’enseignant a une responsabilité dans ce qu’il enseigne aux élèves. Ce ne sont pas uniquement des connaissances. C’est un rapport au savoir, une place dans la société : une vision du monde.

Bachoter

Bachoter consiste à accumuler du travail sur des sujets. « ‘Bachotage’. Autrement dit : hantise de l’examen et du classement. Pis encore : ce qui devait être simplement un réactif destiné à éprouver la valeur de l’éducation, devient une fin en soi vers laquelle s’oriente dorénavant l’éducation tout entière » (M. Bloch). Le but est donc de travailler le plus possible de sujets afin de tomber sur celui du concours. Mais le risque est de n’avoir qu’une approche superficielle sans réel intérêt dans la production à réaliser.

Cette démarche ne sert donc pas à grand-chose. Elle développe la fatigue, voire la démotivation. Il vaut donc mieux travailler sur les compétences en lien avec les épreuves à présenter car elles sont attendues par le jury. Elles sont méthodologiques : il s’agit de comprendre la logique et les étapes de l’épreuve à présenter. Mais elles sont aussi disciplinaires : à la fois scientifiques et didactiques. Autrement dit il faut comprendre le rapport que la discipline présentée entretient avec les connaissances dont on a besoin.

Or les épreuves ne servent qu’à valider les compétences de l’enseignant. La plupart des concours et des épreuves consistent à produire une transposition didactique. Les exercices demandés aux candidats demandent de passer d’un savoir académique à un savoir à enseigner. Les référentiels ne sont pas les mêmes, bien que les connaissances restent identiques. Donc les connaissances disciplinaires n’ont de pertinence que dans la manière de les présenter et de les exploiter lors des épreuves.