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Le génocide des Juifs est reconnu. L’Etat d’Israël organise en 1961 le procès du nazi Eichmann. Les associations de déportés juifs commencent alors à se faire entendre au cours des années 1960. Sous la conduite de Serge Klarsfeld et de sa femme, les enfants de déportés se constituent en associations au cours des années 1970. Ils traquent les collaborateurs et recensent les victimes du génocide ainsi que les Justes qui ont protégé les juifs durant la guerre. Le film Shoah de Claude Lanzmann sort en 1985. Il donne la parole aux déportés ainsi qu’à leurs bourreaux. Il fait prendre conscience de la particularité du génocide dans le conflit. Peu à peu la figure de la victime prend la place de celle du héros dans la mémoire collective.

Des procès condamnent les anciens responsables. Le procès de Klaus Barbie s’ouvre en 1987. Ce responsable de la Gestapo à Lyon a organisé de très nombreuses déportations. Il est à l’origine de la mort de Jean Moulin. René Bousquet, organisateur de la rafle du Vel’ d’Hiv (16 juillet 1942) est inculpé en 1991 mais assassiné en 1993 avant son procès. Paul Touvier ancien chef de la milice lyonnaise est le premier français condamné pour crime contre l’humanité en 1994. Maurice Papon est condamné en 1998 à 40 ans de prison. Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, il s’occupait des « questions juives ».

L’Etat change de discours. En 1990, la loi Gayssot est adoptée. Elle réprime les thèses négationnistes. En 1995, le président J. Chirac reconnaît la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs. En 2007, le président Nicolas Sarkozy créé une journée nationale consacrée à la mémoire de la résistance. Le jeune résistant Guy Môquet, fusillé par les Allemands et mis à l’honneur. En 2006 le film Indigènes sort au cinéma. Il aborde la question des troupes coloniales qui ont combattus pour libérer la France. Longtemps oubliés, ces anciens combattants voient leurs pensions revalorisées sous la présidence de J. Chirac. Ces anciens combattants sont reconnus autant comme victimes (de l’ingratitude de la France) que comme héros.