La révolution néolithique

Classe de sixième

La révolution néolithique est le sous-thème 2 du thème 1 du programme d’histoire de la classe de sixième. Ce niveau est l’aboutissement du cycle 3. Le projet de formation du cycle 3 ne vise pas une connaissance linéaire et exhaustive de l’histoire. En effet, les moments historiques retenus ont pour objectif de mettre en place des repères historiques communs. Ainsi, les cycles 3 et 4 les enrichissent progressivement. Ils permettent de comprendre que le monde d’aujourd’hui et la société contemporaine sont les héritiers de longs processus. Mais aussi que les femmes et les hommes du passé sont à l’origine de choix et de ruptures.

La longue histoire de l'humanité et des migrations

L’intitulé du thème met l’accent sur la « longue » durée. En effet, la période s’étend d’il y a 2,8 millions d’années à 3300-3000 avant notre ère. Il met aussi l’accent sur la notion « d’humanité » et sur le thème des migrations. Cette longue période permet une approche globale de l’histoire de l’humanité. Elle va de son origine africaine à l’apparition de la ville et de l’écriture qui la fait entrer dans l’histoire.

Le phénomène de migration dans cette « longue histoire » est décisif dans le peuplement de la planète à partir de l’Afrique. Mais aussi dans la diffusion de l’agriculture et de l’élevage au néolithique à partir du Proche-Orient. Les élèves ont abordé la préhistoire en première année du cycle 3. Cela permet de privilégier une approche globale. Elle est à même de faire appréhender les circulations et les changements dans l’histoire humaine. Cela au moment où se construisent des cultures propres à chaque groupe humain. S’élaborent alors des rapports originaux avec la contrainte environnementale.

Problématique : comment l’homme est-il passé d’une espèce animale parmi d’autres à un être créateur de culture et capable de modifier son environnement ?

L’étude de la préhistoire permet d’établir des faits scientifiques. Des mythes et des récits sur les origines du monde et de l’humanité viennent compléter ces approches. L’observation de cartes permet de conduire rapidement l’histoire des premières grandes migrations de l’humanité. La mention de quelques sites de fouilles amène une première réflexion sur l’histoire du peuplement à l’échelle mondiale. L’étude du néolithique interroge l’intervention des femmes et des hommes sur leur environnement. La sédentarisation des communautés humaines se produisent à des moments différents selon les espaces géographiques observés. L’étude des premiers États et des premières écritures se place dans le cadre de l’Orient ancien. Il peut concerner l’Égypte ou la Mésopotamie.

La révolution néolithique

Les guillemets du terme s’expliquent par la lenteur constatée de sa généralisation, entre le IXe et IIIe millénaires. De ce fait, la « révolution » est en fait une évolution. La chronologie est claire. D’abord l’agriculture et l’élevage apparaissent dans le croissant fertile au milieu du IXe millénaire av. J.-C. Ensuite, ce sont les céramiques au VIIIe millénaire av. J.-C. Leur diffusion conduit à la sédentarisation des populations au Nord de la Méditerranée et en Europe entre 7000 et 6500 avant notre ère. Enfin, l’avènement de la métallurgie du bronze marque la fin de la période (vers – 3000, et – 2500 en Europe). Les modalités de diffusion des innovations comme leurs conséquences ont soulevé des débats.

Les conséquences de cette « révolution » sont multiples : sédentarisation en villages, augmentation de la population, naissance de conflits territoriaux. La violence n’était pas inconnue au paléolithique mais la guerre pour le contrôle d’un territoire devient plus fréquente. La propriété foncière apparaît. L’organisation sociale et politique s’est renforcée, et de nouvelles formes de domination apparaissent. La domination masculine s’alourdie. Pourtant les femmes figurent parmi les artistes des grottes du paléolithique. En effet on suppose que les sociétés paléolithiques sont matrilinéaires. Cependant, elles ne sont pas forcément matriarcales. En outre, les attributs guerriers dominent dans les sépultures du néolithique.

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