Le gouvernement royal pose les bases d’un État moderne. Ainsi, il s’impose progressivement face aux pouvoirs féodaux. De ce fait il étend son domaine et développe un appareil administratif plus efficace pour le contrôler.
En outre, l’Église apparaît comme le principal soutien de la monarchie capétienne. C’est le cas dans le cadre parisien de la première moitié du XIIe siècle, lieu d’une fermentation idéologique sans pareille. En effet, le lien privilégié entre le culte de saint Denis, la royauté capétienne et la protection du royaume, s’y forme. En plus, la supériorité royale, s’affirme et se manifeste notamment à l’issue du sacre. Le prestige religieux de la monarchie française est à son apogée avec le règne de Louis IX (1226-1270). Il est canonisé et devient saint Louis en 1297. La guerre de Cent ans marque la dernière période. L’appareil administratif de la monarchie se renforce, notamment avec la levée de l’impôt permanent à partir de 1360. L’espace est mieux contrôlé hormis des marges (Bretagne, Bourgogne). Elles sont plus autonomes. Mais la propagande royale est capable d’intégrer à son profit la chevauchée de Jeanne d’Arc.