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Comment les dynamiques de la mondialisation se traduisent-elles sur les territoires ?

La version augmentée du cours comporte en plus : 

  • 1 cours rédigé (intro + conclusion).
  • Des quiz : 90 questions pour vérifier tes connaissances.
  • Toutes les annales du bac pour les filières L, Es et S.
  • Sujets : 8 compositions, 1 croquis, 6 études de document(s).
  • 1 Lexique.

1.   Une ville chinoise reliée au reste du Monde

Shanghai dispose de différents modes de transports. Les transports internationaux permettent un accès à des réseaux mondiaux depuis la Chine. Le port de Yangshan est situé à 15 kilomètres du rivage et peut accueillir des navires en eau profonde. Un aéroport international relie la Chine à l’Amérique du nord, l’Europe occidentale, l’Asie du sud-est et quelques territoires du Moyen-Orient. Il relie aussi des villes plus proches comme Hong Kong, Taïwan, Séoul (destinations touristiques pour les Chinois). Des transports régionaux relient la ville à son arrière-pays. Un premier groupe de transports relie le littoral à l’intérieur du pays. Un second groupe relie les grandes villes chinoises du littoral.

Shanghai est reliée au réseau de télécommunication mondial par des câbles sous-marins. La Chine dispose également de son propre réseau qui relie les différentes villes. Il permet aux autorités chinoises de contrôler les flux d’informations. Présence d’un téléport dans le CBD du Pudong (multimédia, fibre optique, satellite). Ces moyens sont mis à la disposition des entreprises qui disposent alors d’un débit important pour rester en contact avec leurs filiales dans le monde.

2.   Une forte concentration d’activités

Shanghai comporte de nombreuses activités. Industrielles, manufacturières, construction de navires… Le tourisme et les loisirs. En 2013, ce sont plus de 4 millions de touristes internationaux qui sont venus visiter la ville. L’ouverture en 2016 du parc Disney à côté du quartier du Pudong fera de la métropole la 5ème ville du monde à en posséder un.

Les entreprises délocalisent vers l’arrière-pays. En effet, la main d’œuvre est meilleur marché et les terrains sont disponibles. Elles sont remplacées par des activités à plus forte valeur ajoutées (recherche, hautes technologies…). Centres de décisions dans le quartier des affaires du Pudong (quartier récent). Tours plus hautes les unes que les autres. Place boursière de Shanghai Stock Exchange.

3.   Une interface entre la Chine et le Monde

Shanghai polarise un espace régional. La ville est l’interface entre la Chine et le Monde. Les activités se localisent autour de ce point, tant vers la mer que vers la terre. Les produits manufacturés sont ainsi fabriqués dans l’arrière-pays de la ville, transportés vers le littoral puis exportés par voie maritime. Inversement, les matières premières arrivent par le littoral et sont envoyées dans l’arrière-pays… A l’échelle du pays, c’est toute la façade maritime qui s’organise autour de quelques grands pôles et contribue à la puissance chinoise.

Mais l’envers du décor n’est pas reluisant. Une pollution importante couvre la ville de Shanghai souvent touchée par les rejets provenant des entreprises et de la circulation automobile. Les populations riches ont tendance à se regrouper dans des quartiers hauts de gamme et les plus pauvres sont expulsées dans les villes nouvelles situées en périphérie, ce qui entraîne une ségrégation socio-spatiale. Cette ségrégation est sociale avec des écarts de salaires importants (130€ à 50.000€ par mois…). Elle est aussi géographique : d’un côté des immeubles, et de l’autre côté des quartiers résidentiels fermés réservés aux plus aisés (gated communities)

1. La suprématie de la Triade

La Triade est au cœur de la mondialisation. Elle comporte trois espaces : Amérique du nord, Europe occidentale et Asie de l’Est. Ses territoires produisent 60% de la richesse mondiale et génèrent 40% des flux d’exportations. Les pays de la Triade délocalisent des activités vers leur périphérie. La frontière entre les Etats-Unis et le Mexique reflète les disparités et les relations entre ces deux Etats du continent. C’est une interface qui repose sur la complémentarité des deux pays où se sont développées des maquiladoras. Des entreprises européennes ont délocalisé une partie de leurs activités en direction de l’Afrique du Nord, du Proche orient et de l’Europe de l’Est.

Mais il existe des disparités à l’intérieur même de cette triade. En Amérique du nord, la domination est du fait des Etats-Unis ; en Europe occidentale, c’est l’Union européenne et en Asie, c’est le Japon avec quelques territoires proches (Corée du Sud, Taïwan et Singapour). Ces trois derniers font partie des 4 dragons d’Asie (le quatrième étant Hong Kong). Ils ont connu un développement économique selon le principe du développement en vol d’oies sauvages. La Triade connait des difficultés. Les dettes publiques ont montré les limites de l’endettement des Etats. La balance commerciale est déficitaire car de nombreuses entreprises ont délocalisé leurs activités vers d’autres pays comme la Chine, intégrant celle-ci dans la mondialisation. 

2. Emergence de nouveaux territoires

Les BRICS. Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud sont des pays émergents. L‘intégration de ces pays dans la mondialisation leur a permis de connaître un développement. La Chine est ainsi la deuxième puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis. Mais la puissance des Brics est incomplète. Ils ne peuvent encore rivaliser avec les pays de la Triade. D’autre part, leur rayonnement géopolitique  et culturel est très loin de la Triade.

Les villes sont au cœur de la mondialisation. Les villes sont des lieux de production de richesses. On parle de Produit Urbain Brut. Les moyens de transports et de télécommunications relient les grandes villes entre elles et forment l’Archipel Métropolitain Mondial (AMM). Les villes Monde sont des ports reliés au reste de la planète (New York, Londres et Tokyo) qui polarisent des façades maritimes se sont développées reliant ainsi des régions au reste du monde.

3. Des territoires en marge de la mondialisation

Etre coupé du monde est difficile mais possible. Dans le monde seule la Corée du Nord a fait le choix de fermer ses frontières et de vivre en autarcie (même si des échanges existent avec la Chine !) Dans d’autres pays (Somalie), la déstabilisation de la société empêche tout développement. Les Etats sont défaillants et n’arrivent pas à faire respecter leur autorité. L’isolement peut aussi être géographique. L’absence de façade maritime interdit un lien maritime avec le reste du monde.

Les Pays les Moins Avancés. Les PMA sontles pays les moins avancés en termes de développement. Ce sont les plus pauvres selon la classification donnée par l’ONU. Ils sont situés en Afrique subsaharienne et en Asie centrale. Leur situation s’explique par des conflits internes liés, entre autres, à l’accès aux richesses du pays. L’absence de façade maritime est aussi un critère.

1.      La mondialisation est avant tout maritime

Le commerce maritime a connu une forte croissance. Elle est liée à une augmentation du nombre de navires et de leur taille. Les tonnes en port lourd (TPL) qui désignent les navires chargés au port augmentent et passent de 350 millions TPL en 1970 à 1200 en 2009. Les armateurs construisent et utilisent des navires de plus en plus spécialisés (vraquiers, porte-conteneurs, pétroliers) 

Les raisons de cette croissance sont multiples. Les besoins en matière première sont de plus en plus importants, pour les pays industrialisés comme pour les pays émergents. Les délocalisations des entreprises entrainent une hausse du trafic du fait des marchandises à importer. D’autre part, la mise en place de politiques commerciales depuis la fin de la seconde guerre mondiale a permis de favoriser les échanges mondiaux. Enfin, des entreprises comme Toyota s’organisent à l’échelle mondiale afin d’intégrer la Division Internationale du Travail.

2.      Le contrôle de l’espace maritime

Les routes maritimes couvrent l’ensemble du monde. Elles permettent de relier les territoires du monde en utilisant des navires. La plus importante de ces routes relie l’Asie à l’Europe occidentale et à l’Amérique du Nord. Ces routes empruntent des passages stratégiques qui sont des points passage obligés. Ce sont des lieux sensibles source de richesse. Ainsi, le franchissement du canal de Suez coûte environ 180.000 € par navire et rapporte à l’Egypte 5 Milliards d’euros par an. Avec le creusement du nouveau canal, les rentrées d’argent devrait atteindre 11,8 milliards d’euro d’ici 2020.

L’espace maritime est organisé et régulé à l’échelle mondiale. La Convention des nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) est créée en 1973. Elle légifère quant à l’usage de la mer. L’Organisation Maritime internationale, installée à Londres règlemente la navigation et définit les normes de construction des navires. Le tribunal international du droit de la mer installé à Hambourg fait respecter le droit international. En cas de litige entre deux pays, les protagonistes peuvent faire appel à la cour internationale de justice installée à la Haye aux Pays Bas.

3.      Enjeux et luttes pour l’espace maritime

De nouvelles routes maritimes s’ouvrent dans l’Océan Glacial Arctique. Le réchauffement climatique entraîne une fonte des glaces polaires durant l’été et rend l’Océan navigable plusieurs mois par an. Une route maritime longe la Sibérie et permet de relier le Pacifique nord avec l’Atlantique nord. Le trajet est plus court, ce qui réduit le temps de navigation d’environ deux semaines entre Shanghai et Rotterdam et évite les régions touchée par la piraterie.

La ZEE et ses richesses. C’est l’espace maritime qui s’étend jusqu’à une distance de 200 miles nautiques (370 km). Il appartient au pays riverain qui peut y exercer son droit national et y exploiter les ressources naturelles. Prolongement des frontières terrestres dans l’espace maritime, la ZEE peut être sources de tensions.

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