Transition et mutation sont au cœur du monde dans lequel on vit de nos jours. Elles correspondent au paradigme du développement durable mais surtout à la capacité des sociétés à s’y adapter. C’est pourquoi les programmes scolaires d’histoire-géographie les mettent en avant. Pourtant ces deux notions sont à la fois identiques et différentes : la première est progressive alors que la seconde est plus radicale.
Transition et mutation
La transition est une évolution progressive. Elle est marquée par des étapes et des points de rupture qui la rendent visible et perceptible. Ainsi on avance dans un changement sans réellement s’en rendre compte. Il fait partie du quotidien. Ce n’est qu’une fois passé sur « l’autre rive » que l’on se rend compte du changement par rapport au point de départ. Cela se retrouve dans la transition paysagère qui rend visible les changements.
Une mutation est plus radicale. Elle marque un changement du système de référence. Autrement dit, sans avancer de manière progressive, tout change en une seule fois. On construit alors au regard des points clefs du moment qui sont les repères du monde de demain. Ainsi, la Révolution française change le système social lors de la nuit du 04 août 1789 et le confirme avec la DDHC le 26 du même mois. Mais c’est aussi le résultat d’une évolution.
Finalement, tout est aussi une question d’échelle. En effet tout changer du jour au lendemain est faisable, mais reste parfois difficile. Ainsi on ne peut se placer au regard d’un nouveau système que si celui-ci existe. Or la transition permet de construire ce nouveau système au fur et à mesure du temps, alors que la mutation implique de s’y adapter du jour au lendemain.
Dans ce cours, vous allez apprendre à faire la différence entre la transition et la mutation. Ce vocabulaire est aujourd’hui essentiel car est au centre des enseignements en histoire et géographie.