Penser en historien consiste à comprendre, expliquer et écrire le passé des individus et des sociétés. Cette démarche implique des enquêtes, des recherches et des analyses pour exploiter les traces laissées par la société et les hommes passés. Pour cela, différentes sciences viennent aider l’historien (archéologie, lexicographie…) à raconter ce passé qui n’est plus, mais vers lequel on tend pour mieux comprendre le présent dans lequel on vit.
Penser en historien
Penser en historien n’est pas penser l’histoire. En effet, penser l’histoire consiste à s’interroger sur la place de cette dernière dans la société. Cette approche réflexive met en avant différentes conceptions de ce qu’est l’histoire et du rapport des sociétés avec elle. A défaut de penser l’histoire, l’historien l’écrit, la raconte, la dévoile et donc la transmet. Il s’appuie pour cela sur différentes ressources matérielles qui ont traversé le temps, mais aussi sur des grilles de lecture et d’analyse.
L’historien pense avec des outils conceptuels. Ce sont des outils pour voir. Ils comportent un ensemble de procédures mentales, qui forment un tout cohérent, et dont les êtres humains se servent pour appréhender le passé et se regarder eux-mêmes dans l’histoire. Pour cela, l’historien mobilise les outils intellectuels et matériels dont il dispose pour explorer le passé. En effet, la démarche de l’historien repose sur une enquête. Elle mobilise des sources diverses et multiples pour lui permettre d’écrire ce passé qui répond comme un écho aux enjeux du présent.
Cette démarche se retrouve dans les concours d’enseignement de l’Education nationale. En effet, les épreuves d’histoire demandent aux candidats d’exploiter des documents et de mettre en œuvre des raisonnements dans des approches scientifiques et pédagogiques. Or ces deux approches sont liées entre elles. Ainsi, mettre en place des activités dans un cours de d’histoire implique de suivre la démarche et le raisonnement de l’historien. Et donc de suivre son raisonnement et sa logique.