Victor Hugo, Les Orientales (1829)

Victor Hugo a écrit les Orientales

L’espace géographique de l’Orient s’étend du Sud de l’Espagne au Moyen-Orient en passant par le Maghreb. Il devient un phénomène à la mode en ce début du XIXe siècle à travers une vague d’orientalisme en France.

En effet, l’art est fasciné par cet ailleurs exotique, lumineux et sensuel. C’est ce que dit Victor Hugo dans sa préface quand il explique que l’Orient est devenu « une sorte de préoccupation générale ».

C’est pourquoi Victor Hugo écrit Les Orientales, recueil de poèmes dans lesquels il décrit l’exotisme des paysages et des situations. Tel un peintre, il construit un tableau sensible et féérique imprégné d’un imaginaire oriental.

L'image

La poésie évoque des images et construit des mondes nouveaux. C’est pourquoi poésie et image vont de paire, surtout dans le cadre des enseignements. 

Les Orientales confirment cette approche. C’est pourquoi l’image peut être utilisée dans les deux sens :

  • elle peut illustrer un poème ou alors l’ensemble du recueil. C’est un moyen pour les élèves d’entrer dans le poème et dans le monde qu’il évoque. Elle sert de point de départ et de point de référence aux poèmes.
  • Inversement, elle peut être un aboutissement après avoir étudié un poème : comment l’image exprime-t-elle cette impression de mystère et de distance d’avec la culture de l’Occident ?

Cette image du kiosque illustre bien le recueil de poème Les Orientales de Victor Hugo. En effet, on y retrouve plusieurs éléments mis en avant dans les différents poèmes :

  • les couleurs. Ici les couleurs sont chaudes, avec du jaune et du marron. Elles évoquent la chaluer mais aussi la présence du désert que l’on retrouve notamment dans le poème « Feuille que roule ». Inversement, la couleur bleu et le vert apporte un peu de fraîcheur. 
  • Les éléments sont au nombre de trois. Le ciel et la mer, de couleur bleu semblent de rejoindre à droit de l’image. Mais ils sont séparés par une ligne de terre et de rochers qui s’affine de la gauche vers la droite, comme pour signaler une distance géograhique et culturelle.
  • Les personnages sont peu nombreux et mystérieux. Peu visibles et portent des coiffes particulières. Bref ils portent une part de mystère. Ils évoquent à la fois la défiance, la méfiance et l’acceptation d’une autorité.
  • Les bâtiments sont à la fois ceux d’une ville à l’arrière plan, mais aussi d’un kiosque (d’où le titre de l’oeuvre !). La ville est lointaine et semble fusionner avec le sol sec et jaune. On retrouve ainsi une part de mystère dans un monde essentiellement minéral. Le kiosque est un élément connu des Français, mais son usage ne correspond pas ici à ce qui en est fait en France.