Quels sont les éléments historiques qui font du Moyen-Orient un lieu de conflits aux conséquences mondiales depuis près d’un siècle ?
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- 1 chronologie.
1. L’Empire Ottoman est dépecé
L’empire ottoman couvre 8 millions de km2. Il s’étire dans ses grandes lignes sur les pourtours de la Méditerranée et de la mer noire. L’empire est sur la fin depuis plusieurs générations, mais sa participation à la première guerre mondiale aux cotés des empires centraux accélère son déclin. L’empire intéresse d’autant plus les puissances qu’il permet le contrôle du Bosphore, passage stratégique entre la mer Noire et la mer Méditerranée. Aussi, dès 1915, la Grande Bretagne veut battre les Ottomans, alliés des empires centraux. La Grande Bretagne promet l’établissement d’un royaume arabe regroupant l’essentiel des régions arabes de l’Empire Ottoman. Le chérif de la Mecque lève alors une armée en mai 1916.
Français et Anglais se partagent les dépouilles de l’empire Ottoman. Les accords Sykes Picot de 1916 définissent le partage. La France reçoit mandat pour un grand Liban, ce qui prive la Syrie d’une partie de son littoral. La Grande Bretagne renforce son influence dans la péninsule du Moyen Orient et reçoit aussi la Palestine et la Mésopotamie. Création de l’Irak (1932), de la Transjordanie. Les nationalistes arabes rejettent ces découpages. Ils envisageaient une Grande Syrie englobant la Palestine. Les conflits inter arabes qui naissent sont soutenus par les puissances extérieures. En 1925, une révolte druze éclate face à des Français considérés comme anti-arabes car ils s’appuient sur les chrétiens de la région et refusent l’unification Syrie-Liban réclamée par les nationalistes arabes.
Le génocide arménien est un processus d’extermination de la minorité arménienne chrétienne de l’empire ottoman entre avril 1915 à juillet 1916. On estime qu’un million et demi d’Arméniens ont été tués par les turcs. Le contexte du génocide est lié à la prise du pouvoir des « jeunes turcs » qui défendent l’identité du peuple turc. Alors que certains arméniens s’engagent dans l’armée russe, les « jeunes turcs » en profitent pour considérer l’ensemble de la minorité comme des agents de l’étranger. Le génocide est planifié. Des déportations, des massacres sont organisés dans les provinces ou districts. Beaucoup mourrons aussi de famine. On estime que les 2/3 des Arméniens de l’Empire sont éliminés et les survivants quittent le pays, spoliés de leurs biens. En 1915, les alliés assistent souvent impuissants aux massacres et considèrent ces massacres comme un crime commis « contre l’humanité et la civilisation ». En 1919, après la défaite de l’empire ottoman, de l’Allemagne et de l’Autriche, se tient un procès à Constantinople où seront condamnés à mort les responsables du génocide. Mais beaucoup se sont enfuis et ne sont donc condamnés que par contumace. Ensuite, la République turque, créée en 1923, nie l’existence du génocide arménien.
2. De nouveaux enjeux
Attrait de plus en plus marqué pour le pétrole. En 1912, sous l’autorité de Winston Churchill, alors premier Lord de l’Amirauté, la Royal Navy décide la construction de super cuirassés alimentés par des chaudières au fuel. Exit donc le charbon que les britanniques ont en grande quantité chez eux et qui leur a permis d’assurer la première révolution industrielle. Dorénavant, la Grande Bretagne dépend d’une énergie située à 10.000 kilomètres de son territoire ! Les Etats-Unis et l’Allemagne utilisent déjà le pétrole dans leurs navires. Cette situation est en fait dans le prolongement de la seconde révolution industrielle où le pétrole remplace le charbon. Dès lors, les hydrocarbures prennent une place grandissante.
La Turquie s’affirme. Lors du traité de Sèvre (1920) la Turquie est réduite à une simple portion en Anatolie. Le sursaut nationaliste incarné par Mustapha Kémal chasse les Grecs et accepte de renoncer aux provinces arabes et de se centrer sur l’idée de nation turque. En 1922, fondation de la République turque qui s’inspire du modèle occidental. Mustapha Kemal (Ataturk), président à partir de 1923, il en fait une démocratie. – c’est une république laïque – et donne une place pour la femme dans la société.
Les frontières de la Turquie sont modifiées avec le temps. Le traité de Lausanne de 1923 apporte à la Turquie quelques territoires sur ses pourtours. En 1939, la Syrie est encore affaiblie quand la France donne la région frontalière d’Alexandrette (sud du pays) à la Turquie pour éviter qu’elle ne bascule aux mains des Allemands. La création d’un Etat Kurde était prévue lors du traité de Sèvres en 1920 mais ne sera jamais ratifiée. Après la seconde guerre mondiale, l’URSS tente d’imposer un Etat kurde, mais en vain. Depuis, la question revient souvent sur le devant de la scène mais n’est pas réglée car elle demanderait le redécoupage des frontières et remettrait en cause l’autorité des Etats dans la région.
3. La question du peuple juif
La fin du 19ème siècle voit l’émergence du sionisme mis en avant par T. Herzl. C’est l’idée que les Juifs persécutés en Europe doivent retourner vers leur terre promise : la Palestine. Des flux migratoires se font en direction de l’Amérique du nord et en Palestine où la présence juive se renforce. Le fond national juif (qui devient l’Agence juive en 1929), organise l’achat de terres et facilite l’arrivée de colons. Mais ces flux migratoires introduisent un déséquilibre de plus en plus marqué au sein de la population. A la fin du 19ème siècle la population juive représente 4% de la population de Palestine, contre 33% en 1948. Cette population juive développe des activités dans des kibboutz (communauté proche d’une société communiste, qui met tout en commun). Ils permettent aux populations juives de s’enrichir rapidement. 2 communautés cohabitent en Palestine : une communauté arabe avec des populations pauvres ; une communauté juive de plus en plus riche.
Un territoire pour les juifs. La Palestine est sous le mandat de la Grande Bretagne. Or la déclaration de Balfour (nov. 1917) engage les Britanniques à donner aux populations juives une terre. Mais la promesse ne peut être tenue dans l’immédiat du fait de la guerre. En 1922, les Britanniques administrent la Palestine et se voient contraints de soutenir leur promesse de 1917. En 1937, la Grande Bretagne propose un plan de partage de la Palestine entre Juifs et Arabes. Acceptation des juifs qui voient là un chemin vers un Etat juif plus vaste, mais refus de la communauté Palestinienne qui affirme que la Palestine appartient à tous les Arabes. Les Britanniques tentent alors de limiter l’immigration juive à 75.000 individus pendant une période de 5 ans, mais en vain…
La paix de 1918 ne satisfait personne. La Turquie refuse ce découpage, suivi des nationalistes arabes qui se sentent floués, de même que les juifs qui n’ont pas l’Etat promis depuis la déclaration Balfour de 1917. Des indépendances émergent alors. En 1919, un soulèvement en Egypte, protectorat britannique depuis 1914, pousse Londres à y renoncer en 1922, mais conserve la main mise sur le canal. En 1943, ce sont les indépendances de la Syrie et du Liban. En 1947, l’Onu propose un plan de partage de la Palestine car la Grande Bretagne annonce qu’elle quittera ce territoire le 15 mai 1948 sans laisser d’autorité en place. Le 29 novembre 1947, la résolution 181 voit la mise en place de trois territoires pour deux Etats sur une terre. Refus des Palestiniens dans le partage du pays qui sont soutenus par les pays arabes voisins.
1. Israël et les Palestiniens
La création d’Israël se fait dans la douleur car très rapide. Les Britanniques n’arrivent plus à contrôler la situation en Palestine à cause d’attentats terroristes. Mais sitôt créé, Israël est en guerre avec ses pays voisins :
- Guerre de 1948-1949. La veille du départ des Britanniques, les pays arabes attaquent. Le nouvel Etat Israélien qui bénéficie du soutien occidental remporte la guerre et agrandit son territoire en 1949.
- Guerre des six jours en juin 1967. Victoire d’Israël qui d’agrandit son territoire en direction de l’Égypte.
- Guerre du Kippour le 6 octobre 1973 : affrontement entre Israël, l’Égypte et la Syrie. Victoire d’Israël.
La question palestinienne est un sujet des plus sensibles. En 1948, c’est la Nakba, l’exode de plus de 750.000 palestiniens. Les premiers partent « volontairement » dans les pays voisins Jordanie, Gaza, Syrie, Liban. Mais à partir du 16 juin 1948, tout retour leur est interdit et les Israéliens chassent les Palestiniens. Au fur et à mesure des guerres, la Palestine est progressivement intégrée à l’Etat d’Israël. Les Palestiniens prennent alors leur destin en main. L’Organisation de la Libération de la Palestine est créée en 1964 avec pour objectif de récupérer les terres palestiniennes. 1969 : Yasser Arafat devient président de l’OLP.
Les Palestiniens doivent lutter pour exister. 1970, « septembre noir » : les Palestiniens sont massacrés en Jordanie. Les survivants se réfugient au Liban Sud et forment une communauté avec ses banques, son commerce… Attentats des jeux olympiques de Munich en 1972 : des terroristes palestiniens prennent en otage des athlètes israéliens. La prise d’otages se fini dans le sang. En 1987 commence l’intifada, la « guerre des pierres ». De jeunes Palestiniens affrontent l’armée israélienne avec comme moyen d’action des jeunes des pierres jetées sur les forces israéliennes. Les médias montrent alors un conflit dissymétrique : l’armée utilise des armes et les Palestiniens des pierres.
2. Le Moyen orient dans l’aire d’influence des deux blocs
Les Etats-Unis verrouillent l’Est de la Méditerranée qui devient un lieu de tension entre les deux blocs. La Guerre froide contribue à fermer les détroits du Bosphore dans le cadre de l’endiguement de l’Urss. 1947 : doctrine Truman. 1952 : la Grèce et la Turquie intègrent le bloc occidental ce qui permet de contrôler le passage du Bosphore. 1953, les Américains, avec l’intervention de la CIA, font tomber Mossadegh en Iran et mettent au pouvoir le Shah. 1955 : le pacte de Bagdad permet de fermer la partie Sud du bloc communiste. Mais les pays du Tiers Monde veulent prendre de la distance avec les deux Grands.
Le 1/3 Monde se réunit à Bandung en avril 1955. Leur objectif est d’exister et de s’affirmer sur la scène internationale entre les deux grandes puissances de la guerre froide. Aussi, les pays qui se réunissent comptent-ils des anciennes colonies mais aussi des pays comme la Chine ou le Japon. On trouve également des représentants de pays qui sont encore des colonies comme l’Algérie avec des membres du Front de Libération Nationale (FLN) algérien. Le second objectif est d’enclencher un développement. Dans cet esprit d’affirmation, le Tiers Monde ne veut pas suivre la voie du développement mis en avant par les Etats-Unis et l’Urss. Aussi, le Tiers Monde propose-t-il l’idée d’un codéveloppement dans lequel chaque pays apporte aux autres un élément qu’il maîtrise bien. Par exemple, la Chine propose d’aider les pays qui veulent développer la riziculture. Le Japon propose d’envoyer ses cadres et ingénieurs pour développer les techniques industrielles… Au-delà de la simple participation et d’un apport éventuel au développement, chacun cherche à exister sur la scène internationale mais de manière individuelle.
L’Egypte entre dans le jeu des deux grands. En 1956 Nasser nationalise le canal. Son objectif est de permettre à son pays d’avoir des moyens financiers pour assurer son développement. La France, la Grande Bretagne et Israël élaborent alors un plan secret pour remettre la main sur la zone du canal. Les Israéliens envoient leur armée en direction du canal pour mettre la main dessus. La France et la Grande Bretagne interviennent militairement pour empêcher Israël d’accomplir sa mission… L’opération militaire est une réussite, mais l’Urss menace de représailles atomiques les villes de Londres et Paris et les Etats-Unis menacent de dévaluer les deux monnaies européennes. Français et Anglais se retirent alors de la zone du canal… et l’URSS accepte d’aider l’Égypte pour construire un barrage sur le Nil. Il faut attendre la fin des années 1970 pour que l’influence soviétique décline, remplacée par celle des Etats-Unis. Mais en 1979, l’armée rouge entre en Afghanistan…
3. Des conflits liés à la domination régionale
1980-1988 : guerre Iran Irak. En 1979 a lieu en Iran une révolution qui voit des étudiants religieux prendre d’assaut l’ambassade des États Unis et retiennent les otages américains pendant 400 jours. Cette révolution instaure un Etat islamique en Iran, perçu comme une menace par l’Irak. Eclate alors une guerre qui oppose les deux pays de 1980 à 1988 et qui fait plus d’un million de morts. Cette guerre voit l’utilisation de gaz de combats par Saddam Hussein contre les Kurdes d’Irak. Ce conflit oppose deux Etats musulmans mais différents : l’Irak est Sunnite alors que l’Iran est Chiite. Les racines sont anciennes et remontent à la succession du Prophète. Pour lui succéder, deux courants se font jour : les Chiites s’appuient sur la décision du Prophète qui a choisi Ali, son gendre, alors que les Sunnites préfèrent que le successeur soit choisi parmi ceux qui ont accompagné le Prophète durant sa vie car il est mieux à même de comprendre les paroles de celui-ci. Depuis les deux camps sont opposés et s’affrontent dans des luttes internes sanglantes.
1990-1991 éclate la guerre du Golfe. En septembre 1990, l’Irak envahit le Koweït, son petit voisin situé au sud. Saddam Hussein veut récupérer les richesses en hydrocarbures qui sont présentes, augmenter le littoral de l’Irak et donner à son pays un poids régional important. Dans le cadre du nouvel ordre mondial qui s’établit après la guerre froide, les Etats-Unis veulent laisser le droit prévaloir sur toute autre action. Ils proposent donc de libérer le Koweït par la force et s’appuient pour cela sur une résolution de l’ONU qui donne mandat à une coalition pour mener cette opération. S’en suit un conflit qui oppose l’Irak à une coalition internationale victorieuse.
Les accords d’Oslo en 1993 permettent une détente provisoire au Proche et Moyen Orient. Les Etats-Unis arrivent à réunir tous les participants de la région. L’autorité palestinienne est reconnue, et Israël se retire du Sud Liban qui est remplacé par la FINUL (Force d’Interposition des Nations Unies au Liban). Mais Palestiniens comme Israéliens acceptent mal cette situation. De son côté, Israël soutient la colonisation des territoires occupés qui se fait de façon illégale en Cisjordanie. Eclate alors en 2000 la seconde intifada. En 2001, l’armée israélienne entre dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. En 2002 débute de construction du mur qui sépare les deux peuples.
1. Des conflictualités exacerbées
Intervention d’une coalition occidentale en Afghanistan dès la fin de l’année 2001 pour traquer les Talibans et les terroristes. Les Etats-Unis interviennent également en Irak à partir de mars 2003 afin de faire chuter Saddam Hussein. Ce dernier est accusé (à tort) de développer des projets d’armes nucléaires ou tout au moins de destruction massive. Il s’agit en fait pour les Etats-Unis d’assurer une stabilité dans cette région d’où sont originaires les terroristes des attentats du 11 septembre 2001.
Al Qaeda et le terrorisme. Ben Laden, leader du groupe terroriste d’Al Qaeda s’appuie sur les médias pour diffuser une peur dans le monde occidental. Cela se traduit par une série d’attentats dans les pays occidentaux. Le 11 mars 2004, attentats dans les trains de banlieue à Madrid en Espagne. Le bilan est lourd : 191 morts et 1400 blessés ! Le 7 juillet 2005, 3 bombes explosent dans le métro de Londres faisant 56 tués et 700 blessés.
Les mouvements islamistes palestiniens tentent de faire pression sur Israël. Le Hamas, depuis la bande de Gaza et le Hezbollah depuis le Liban commettent des attentats, tirent des missiles et des obus sur Israël. L’Etat hébreux lance alors en 2008 l’opération Plomb Durci afin de casser ce terrorisme. Mise en place d’un blocus naval et destruction des tunnels qui relient la bande de Gaza à l’Egypte. 2014, l’opération Bordure protectrice est lancée. Les Israéliens procèdent à des attaques ciblées sur les caches d’armes supposées dans la bande de Gaza. Quelques incursions terrestres sont également menées.
2. Les acteurs se diversifient
Le droit international est à la peine. A partir de 2011 éclate le Printemps arabe, soulèvement des populations contre des dictatures politiques très autoritaires dans les pays arabes. Il voit la chute des gouvernements en Tunisie et en Égypte. Des pays comme l’Algérie ou le Maroc connaissent aussi des soulèvements de la part de la population, mais qui ne débouchent pas. La Lybie est complètement déstabilisée. En 2011, l’OTAN reçoit un mandat de l’ONU pour une intervention militaire en Lybie en soutient des rebelles qui luttent contre Kadhafi. Ce dernier est arrêté puis exécuté de façon sommaire par les rebelles.
La situation est bloquée en Syrie. Chine et Russie s’affirment en bloquant toute résolution de l’Onu dans le cadre de la guerre civile en Syrie. En effet, les Occidentaux veulent mettre fin à ce conflit et voir partir Bachar Al Assad véritable bourreau de sa population. Or Russie et Chine ont des intérêts dans cette région. La Syrie achète du matériel militaire à la Russie qui bénéficie en retour de l’utilisation du port en eau profonde de Tartous. La Chine se débat avec ses frontières proches, notamment les îles Senkaku, Taïwan et voit avec la Syrie, l’occasion de revenir sur la scène internationale.
Le 21 Août 2013 dans la Syrie en guerre de Bachar al-Assad, des bombardements utilisant des gaz de combats sont faits sur une partie de sa population. Les civils sont dépourvus de toute protection. On compte environ 1.400 victimes civiles. Les experts de l’Onu confirme mi-septembre qu’il s’agit d’un gaz de combat : le gaz sarin. Une ligne rouge a été franchie et les Etats-Unis menacent de bombarder la Syrie en représailles. Mais rien ne se fait. Obama semble avoir reculé sous la pression du congrès qui ne veut pas d’engagement. Bref, Obama brandit le grand bâton mais ne s’en sert pas… Daech profite de cette situation de déséquilibre et d’absence d’affirmation de l’Etat pour se développer et organiser un califat à cheval sur la Syrie et l’Irak.
3. Des ressources stratégiques
L’énergie est, de nos jours, de plus en plus cruciale. C’est une source de tensions car les réserves d’hydrocarbures sont importantes et sont source de richesse et de puissance pour les Etats de la région. La moitié des hydrocarbures du monde provient du Moyen Orient. Même Israël exploite les hydrocarbures au large de son territoire. Mais, des puissances comme les Etats-Unis ont développé d’autres sources d’approvisionnement avec le gaz et pétrole de schiste et sont devenus un pays exportateur de pétrole, entraînant une chute des cours du brut dans le monde. De ce fait, les pays du Moyen Orient qui tirent leurs ressources de pétrole sont en difficulté. L’Arabie Saoudite a ainsi pris des mesures pour diminuer sa dépendance à cette seule ressource…
L’Iran revient au centre de la région. L’Iran voit l’élection d’un président modéré : Hassan Rohani. Les relations se détendent avec les occidentaux, ce qui permet à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de reprendre l’examen de lieux d’enrichissement d’uranium et obtient le prix Nobel de la paix en 2013 pour ses travaux. Avril 2015, Occidentaux et Iraniens arrivent à un accord sur le nucléaire. La question du nucléaire est cruciale au Moyen orient. Centrale de Bushert. Les sanctions internationales et l’embargo sur les exportations en direction de l’Iran sont progressivement levés. L’Iran redevient un pays avec qui il est possible de faire du commerce… mais en 2018, le président des Etats-Unis D. Trump déchire l’accord trouvé et remet en place un embargo sur le pays.
L’eau, rare et convoitée dans un espace de type désertique. Les nappes d’eau ne suffisent pas et vont bientôt être épuisées. Deux solutions sont développées. La première porte sur le dessalement de l’eau de mer, rendu possible par les richesses pétrolières. La seconde s’appuie sur la location ou l’achat de terres agricoles à l’étranger. Enfin, certains projets proposaient de remorquer des icebergs depuis les régions polaires, mais le coût élevé et les incertitudes du transport ont fait annuler le projet.